VAHRAM ZARYAN COMPAGNIE “LA TETE EN BAS “

Libre adaptation du roman de  Noëlle Châtelet par la Compagnie Vahram Zaryan

                                  
                     (extrait publié aux éditions du Seuil)
Je n’ai plus de couteau à la main : je n’ai plus de
main. Je ne crie plus : je n’ai plus de voix. Je ne
mords plus : je n’ai plus de dents. Je ne pleure plus :
je n’ai plus de gorge où gémir, mes larmes à l’intérieur.
Je n’ai plus de corps. Ni ange, ni prince, plus
de corps. Je suis pensée.
Pure pensée.
Plus de corps, plus d’obstacle. Rien qui encombre, rien qui
s’interpose. Je suis sorti de   l’embarras du corps.
Pensée libre. Étonnement de ne pas éprouver, de ne
souffrir de rien. J’en veux, de cette abstraction qui
fait que je ne ressens plus. Mon corps, s’il existe, ne
m’est plus accessible, comme si, à force de cher-
cher les cimes, l’en-haut l’avait avalé, aspiré.
Depuis que la matière m’a fui, tout est simple. La
souffrance m’a quitté en même temps que mon
corps. La souffrance était donc là, dans mon corps
Si c’est cela la folie, j’en veux bien, de la folie, y rester aussi,
rester toute la vie à ne ressentir rien.

 Noëlle Châtelet





Performance de VAHRAM ZARYAN sur “RIDEAU VERT” de Nina Childress à la Galerie Bernard Jordan Paris

Après l’exposition qui lui était consacrée à “La Nouvelle Vague” au Palais de Tokyo, Nina Childress présente “Rideau vert”, à la Galerie Bernard Jordan le 22 février 2014. 
A cette occasion le mime contemporain et performeur Vahram Zaryan réalisera de 16h à 19h une performance, inspirée de Mime Corporel Dramatique d’Etienne Decroux, devant cette œuvre qualifiée “d’intervention in situ théâtrale et troublante”. Ce Rideau vert de 3 x 4m convoque une présence fantomatique.


Alors que Nina Childress explore dans ses dernières pièces le travail du Mime Etienne Decroux, dévoilant les artistes dans toute leur vulnérabilité, le Mime et performeur Vahram Zaryan, comme un prolongement du “Rideau vert”, figure son mouvement immobile et habite la scène vide ouverte sur le spectacle troublant de ce rideau, comme l’ultime témoin du spectaculaire. 
Si selon Etienne Decroux “L’émotion guide le mouvement, la pensée engendre l’immobilité”, c’est au mélange ambigu que nous convoque “Rideau vert” de Nina Childress et la performance de Vahram Zaryan : celui d’un mouvement immobile et d’une incarnation sensible de la pensée.





Le 22 FÉVRIER DE 16h à 19h 
Galerie BERNARD JORDAN 
77, rue Charlot 75003 Paris 

MATER REPLIK I CIE VAHRAM ZARYAN

 Mime Contemporain







A travers leurs spectacles, Vahram Zaryan et sa compagnie explorent l’exil et l’identité avec le mime contemporain : Confession 1 et Confession 2IL Y A et aujourd’hui Mater Replik.





Sur scène, un être témoigne de son rapport complexe avec la terre : de la terre maternelle à la terre promise. Seul dans cet espace, avec une terre qui s’insinue partout, que découvre-t-il de son corps et de ses propres émotions ? Au prise avec cette invasion, il se débat et lutte en réinventant, jusqu’à la folie, les gestes du quotidien.
« L’exil ne me semble pas être seulement l’état des immigrés ou des réfugiés. Si, comme je le crois, le corps de l’exil est en déséquilibre, alors tous les corps nous montrent que nous sommes exilés. » Vahram Zaryan








PATREL I Je suis [Separate track of my tear] 1

The installation provides a performance space which is formed by clear architectural lines and the video walls. The interior space is transformed by the presence and ‘queer’ actions of the performer. The performer develops the actions shown in the videos and reveals the intention behind them: to ‘escape’ the structure that encloses them.